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mardi 26 mars 2024

Emma Stonex : Les gardiens du phare


 Dans son roman Les gardiens du Phare, Emma Stonex s’appuie sur un fait divers réel qui est toujours demeuré un mystère.
En 1895, sur les îles Flannan, au large de l’Ecosse, au coeur de l’archipel des Hébrides, la construction d’un phare dans cette zone pleine de récifs, réputée dangereuse, commence. C’est en décembre 1899 que le phare d’Eilean Mor, qui se dresse sur un rocher inhospitalier, inhabité, battu par les vagues et le vent,  s’illumine pour la première fois
Pour assurer sa maintenance, il faut quatre hommes, dont trois doivent rester en permanence sur l’île, le quatrième  partant en congé sur la terre ferme toutes les six semaines.  En Décembre 1900, un capitaine de navire signale que le phare est resté éteint. Quand on envoie des secours, les trois gardiens restés sur place, James Ducat, Thomas Marshall et Donald MacArthur, ont disparu sans laisser de traces. 

L’enquête a conclu que les gardiens avaient dû s’approcher trop près du bord pour sécuriser une grue et avaient été emportés par une vague géante. Mais cette conclusion est restée à l’état d’hypothèse n’ayant jamais pu être confirmée.

Les trois gardiens disparus d'Eilean Mor
 

C’est cette histoire que raconte Emma Stonex dans Les gardiens du phare en la transposant en 1972  et en situant le phare sur les îles Maidens, au nord de l’Irlande.
Les trois hommes, Arthur Black, le gardien-chef de la Maiden, Bill Walker son second et Vince dont c’est le premier poste - et à qui l’on essaiera de faire porter le chapeau parce qu’il a fait de la prison - disparaissent. La société des phares cherchent rapidement  à clore l’enquête, refusant de creuser plus avant, de crainte de détruire la bonne réputation de la Société, plutôt paternaliste, qui exige la fidélité et la bonne conduite de ses employés dont elle veut donner une image héroïque et qui prend soin de leur famille en retour.

L'île Flannan : Eilenn Mor

C’est l’occasion pour l’écrivaine de présenter la vie dans le phare et la dureté du métier de gardien qui exige des nerfs solides, une bonne santé mentale et une entente entre les trois personnes qui sont obligés de vivre ensemble de jour comme de nuit. Si l’une de ces conditions n'est pas réunie, les agacements deviennent vite antipathies, les tensions naissent, les risques d’affrontement s’exacerbent. La journée est rythmée par les travaux d’entretien du phare et de l’optique de la lanterne, les nuits exigent des quarts de veille pour assurer le bon fonctionnement de la lumière. Il faut imaginer la monotonie de la nourriture et des occupations, la solitude qui ébranle le moral, la séparation d’avec la famille, les tempêtes, effrayantes, avec des vagues gigantesques qui se brisent sur le phare dans un vacarme  incessant, la responsabilité des vies humaines qui pèse sur les gardiens s’il y a un dysfonctionnement.

Dans le roman,  Emma Stonex imagine que vingt ans après, un journaliste décide d’écrire sur cette histoire et demande à rencontrer les  femmes des disparus, Helen, Jenny et Michelle. Car ce qui intéresse aussi l'écrivaine, c’est de donner une explication à ces disparitions ou tout au moins d’avancer une autre hypothèse que celle retenue officiellement. Les femmes parlent, en effet, et se dessinent des secrets de couple, des mésententes, des jalousies, des non-dits… Une analyse psychologique assez fine qui fait apparaître les caractères et les sentiments de chacun, sous laquelle, en filigane, se dessine une réponse au mystère et à la tragédie ! Un roman intéressant !

 Tout seul

 

Je vous signale la magnifique BD  intitulée Tout Seul de Christophe Chabouté sur les gardiens de phare.

Voilà ce que j'en écrivais : "Tout seul, bande dessinée de Chabouté, est un petit bijou d'émotion, de poésie, de beauté, de tendresse, d'espoir. .. Si vous n'avez pas encore lu cette BD, faites-le vite ! Et si vous ne deviez en lire qu'une dans votre vie, que ce soit celle-là!

Cet album est presque sans paroles, les personnages qui y vivent sont soit des marins taciturnes, soit un solitaire, séparé de la civilisation, prisonnier volontaire dans un phare en pleine mer. Le dessin en noir et blanc, jouant sur le lumières de la nuit et du jour,  prend alors toute son importance, c'est lui qui raconte tout ce qui n'est pas dit, c'est pourquoi il faut être attentif aux moindres détails, et il est fantastique. Les variations des points de vue nous permet une approche toujours renouvelée de l'histoire. Nous sommes oiseaux et nous nous laissons porter par le vent pour nous poser sur la lanterne du phare, poisson dans un bocal nous contemplons la solitude d'un autre être, solitude qui n'a d'égale que la nôtre, marin, nous essayons de percer le mystère du phare..  A cela s'ajoutent les variations des cadrages, d'un gros plan qui éveille en nous la curiosité à un plan d'ensemble qui nous révèle la réalité…  Le dessinateur joue ainsi sur le mystère, éveille notre imagination. Chabouté suggère aussi le mouvement par le procédé cinématographique  d'un plan fixe qui permet de voir s'éloigner le bateau ou au contraire de le voir se rapprocher, venant droit sur nous, pour créer l'impression de durée dans le temps. Car l'histoire a un rythme, celui de la lenteur, de l'égalité des jours qui se traînent et se ressemblent, sauf quand survient un évènement, quand il y a irruption de la vie dans le quotidien."
VOIR la suite ICI

 

La Tour d'amour

 
 
"La tour d'amour de la "sulfureuse" Rachilde est un roman qui sidère, qui laisse pantelant. Jamais en ouvrant le livre de quelqu'un qui était pour moi une inconnue, jamais je n'aurais pensé découvrir un texte d'une telle force, servi pas un style puissant aux images hallucinatoires. Je comprends, bien sûr, que le récit ait fait scandale et je ne suis pas sûre qu'il ne choque pas, même de nos jours, les lecteurs sensibles tant il est morbide et nous entraîne dans la spirale d'une folie qui tient de la perversion. Si vous êtes de ceux-là, tant pis, mais ne dites pas que Rachilde est un médiocre écrivain" Voir Ici


 Le gardien du feu


J'ai aimé aussi :  Le gardien du Feu de l'écrivain breton Antoine Le Braz

"Je vous l'ai dit à propos du roman de Rachilde La Tour d'amour, les phares bretons inspirent aux écrivains des romans sombres et tourmentés tout comme le sont les personnages qui y vivent! Dans Le gardien du Feu d'Anatole Le Braz, c'est le phare de Gorlébella en plein Raz qui sert de décor pour cette histoire d'amour et de jalousie proche de la folie." Voir  Ici

 

 Les disparus du phare

 

J'ai moins aimé Les disparus du phare de Peter May mais lisez  le premier volet de la trilogie L'île des chasseurs d'oiseaux !

"Peter May, je l’ai découvert avec sa trilogie écossaise qui se situe dans l'archipel des Hébrides, dans l’île Lewis, et c’est de loin L’île des chasseurs d’oiseaux, le premier, qui demeure mon préféré. Il offre des pages d’une force étonnante qui raconte le quotidien des hommes de cette île et décrit leur mentalité ancrée dans le passé, si loin de la civilisation urbaine actuelle.
 Avec Les disparus du Phare, Peter May retourne dans les Hébrides, plus précisément dans les îles Flannan à une vingtaine de kilomètres de l’île Lewis. L’auteur s’empare d’un fait divers réel, survenu en 1900 : la disparition jamais élucidée des trois gardiens du phare d’Eilean Mor." 
Voir Ici


Tadloidu ciné chez Dasola conseille aussi les titres suivants et Je lis Je blogue une BD. Merci à eux  ! Je ne les ai pas encore lus mais cela me donne envie de les découvrir.

 

Robert Louis Stevenson : Journal de la construction d'un phare

Au large de l’Écosse, en mer du Nord, à la croisée de plusieurs routes maritimes, se trouve un récif meurtrier, où les navires s’abîment par dizaines. En 1807, un homme décide de mettre fin à cette malédiction. Ingénieur pour la Compagnie des Phares du Nord, Robert Stevenson se lance dans une entreprise périlleuse : ériger un phare sur un récif immergé vingt heures par jour. Trois années durant, dans des conditions chaotiques, il coordonne le chantier de Bell Rock. Animés par la volonté de rendre la mer plus sûre, ses hommes et lui luttent contre vents et marées pour mener à bien ce projet ambitieux.

En racontant l’histoire de sa famille et en publiant les carnets de son grand-père, Robert Louis Stevenson rend non seulement hommage à la dynastie de pionniers et de bâtisseurs dont il est issu, mais il révèle aussi au public une formidable aventure collective. (quatrième de couverture)  

 

Jules Verne : Le Phare du bout du monde


L’île des États : un îlot désertique au large de la Terre de Feu, à plusieurs dizaines de milles de tout espace civilisé. Les autorités argentines viennent d’y inaugurer un phare, pour permettre aux navires de franchir le cap Horn par une route plus rapide et plus sûre. Trois gardiens de phare sont déposés sur l’îlot pour y séjourner, seuls, durant les trois mois de l’hiver austral. Seuls ?... (quatrième de couverture) 

 

Emmanuel Lepage :  Ar -Men  BD


Au large de l’île de Sein, à la pointe Finistère, Ar-Men émerge des flots. Construit en 1867, on surnomme ce phare mythique «L’enfer des enfers». Sa lumière veille les navires, et les protège des récifs menaçants. Les hommes se sont succédés pour l’entretenir, sentinelles d'une côte déchiquetée que les marins redoutent. Germain, dans les années 1960, est l’un de ces gardiens téméraires et solitaires. Dans l'édifice isolé, contre vents et marées, il a trouvé son exacte place, emportant là ses blessures et son abandon d’une vie sur terre, avec les autres hommes. ( quatrième de couverture ) Editions Futuropolis




samedi 6 mars 2021

Carbone : Complots à Versailles Tome 1


 Ma petite-fille (11 ans)  est venue passer ses vacances chez moi cette semaine. Elle a vraiment énormément aimé cette BD aux Editions Jungle. Je la laisse vous en parler.

La BD Complots à Versailles est inspirée du roman d'Annie Jay. La première édition est parue en 2019.

 Ce livre parle d'une petite fille qui s'est mystérieusement retrouvée dans l'eau. Heureusement pour elle, elle est tombée dans le fleuve près d'une petite maison ou habite Guillaume et Pauline de Saint-Béryl, leur grand père et une autre dame, Catherine Drouet qui vit chez eux.  💙 Guillaume sauve la jeune fille qui est recueillie dans la maison de Guillaume et Pauline. Elle est blessée à la tête et a perdu la mémoire.                                                                                                                                                                        

Ils décident de l'appeler Cécile. Pauline, Guillaume et Cécile vont se lier d'amitié 💙. Catherine Drouet, la guérisseuse adopte Cécile et lui apprend son métier.

Les années passent. Pauline est appelée à la cour de Versailles pour servir la Reine. Cécile se fait passer pour sa servante pour pouvoir la suivre. Pauline est mal accueillie par la favorite du roi, Madame de Montespan, qui est jalouse et a peur que le roi Louis XIV tombe amoureux d'elle mais la reine, par contre, l'aime beaucoup.  Les jeunes filles vont surprendre un complot mené par madame de Montespan qui vise à tuer le bébé de la dauphine. Elles vont tout faire pour l'en empêcher. Il y a aussi une histoire d'amour que j'ai adorée entre Guillaume et Cécile et pourtant ils se se disputent tout le temps mais...  et à la fin, Cécile retrouve son identité ???? Je ne vous en dis pas plus !

J'ai tout aimé dans cette BD, les personnages, l'histoire et les illustrations qui sont très belles !

Il y a deux autres tomes et je suis déjà en train de les lire !



  

Fiche de lecture d'Apolline


vendredi 7 février 2020

Challenge Jack London : Mars 2020 à Mars 2021


 Challenge Jack London pour ceux qui veulent approfondir son oeuvre

Jack London, c'est, bien sûr, l'auteur de mon enfance. J'ai lu et relu tous ses livres sur les animaux Michaël chien de cirque, Jerry dans l'île  et en particulier ceux qui se déroulent dans le Grand Silence blanc : L'appel de la forêt, Croc Blanc. Ils m'ont fait largement rêver et voyager ! C'est certainement à Jack London, donc, (et à James Oliver Curwood) que je dois mon amour des pays nordiques et des paysages de neige (mais pas du froid, non, non non !).


 Jack London est un auteur prolixe et je me rends compte que la plupart du temps, l'on ne connait pas entièrement son oeuvre. Donc, pourquoi ne pas partir à l'aventure tous ensemble au cours d'un challenge qui permettrait d'explorer non seulement les pays de neige et de grand froid mais aussi les romans autobiographiques, la mer, les îles exotiques, les luttes sociales du XIX siècle et début du XX ième.


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Je vous invite donc à lire à votre gré, en toute liberté et en prenant votre temps, des romans, des nouvelles et des essais de Jack London. On peut aussi lire les BD, voir les films qui sont des adaptations de ses oeuvres, et s'intéresser à sa biographie.
  

Pour s'inscrire à ce challenge qui durera un an, il suffit d'avoir envie de lire au moins UN livre de l'écrivain et pour les passionnés autant que vous le désirez.
Il n'y a pas de date impérative, vous pouvez  commencer le challenge dès maintenant si vous le souhaitez.  La seule contrainte est de venir mettre un lien dans mon blog pour que je puisse noter les oeuvres lues. (Pour trouver la page ou déposer les liens, cliquez sur  la vignette du challenge Jack London dans la colonne de droite de mon blog).

 Les éditions Laffont ont regroupé les oeuvres de Jack London par thèmes. Je publie ici les premières de couverture de ces livres qui permettent de se rappeler les titres parce que je trouve cette classification pratique et intelligente mais je ne vous invite en aucune manière à les lire dans cette édition. Chacun fait ce qu'il veut, sachant que si vous avez une liseuse vous pouvez charger ses oeuvres complètes gratuitement.





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Pour participer à ce challenge, vous pouvez choisir votre préféré parmi  trois logos :








Les participants au challenge (Liste en cours)  

 

 

 

 

 










Electra La plume d'Electra








Ingammic Book'ing







Kathel : Lettres express

Contruire un feu London/Chabouté

La peste écarlate







Lilly et ses livres :

La peste écarlate






Maggie Mille et un classiques






Marylin Lire et merveilles








Miriam Carnet de voyages et notes de lectures

Une fille des neiges







Nathalie : chez Mark et Marcel






 Patrice Et si on bouquinait un peu ?









Ta d Loi du ciné Blog de Dasola











Tania Textes et prétextes


mardi 1 décembre 2015

Yasmine Surovec : Olive le chat ou Comment j'ai adopté mon humain



Ma petite fille voulait un chat! Son papa a dit non, pensant à un caprice, et il a résisté héroïquement pendant trois mois! Et puis la semaine dernière, feu vert! Nous courons chercher le chat  au refuge de l’Ecole du chat à Arles. Léonie repère un tout petit chaton gris aux beaux yeux qu'elle veut absolument adopter.. Mais impossible de l’attraper, il est trop craintif. Alors que nous nous demandons ce que nous allons faire (Léonie est très déçue)  arrive une petite chatte noire aux yeux d’or qui  fait le siège de Nini et de sa maman, déployant tout son charme, avec ses tendres rrrrrh, ses caresses, son regard attendrissant de chat Potté, étendant même son entreprise de séduction à la grand mère, moi en l’occurence!

Le chat Potté

Manifestement elle avait choisi son humaine, elle a pénétré dans le panier de transport sans une hésitation, est arrivée dans sa nouvelle maison et en a pris immédiatement possession puis s’est installée chez elle! Depuis, elle mène tout son monde par le bout du nez (même le papa) et comme tout le monde adore les câlins, félin et humains, c’est le grand amour entre Pelote et la petite maîtresse qu’elle a adoptée et tout le reste de la famille.


Pelote au refuge du chat à Arles




Or voilà qu’en cherchant un livre sur les chats pour l’offrir à Léonie à la Noël (mais chut, c'est un secret!), je trouve ce titre :  Olive le Chat ou comment j’ai adopté mon humain de Yasmine Surovec aux éditions Gallimard jeunesse.
Et bien je vous assure que ce petit livre décrit une situation criante de vérité, celle que nous avons vécue!  Je crois reconnaître Pelote! On devine que l'auteure est une amoureuse des chats et les connaît bien!

Mais parfois c'est triste d'être seul!

Ce récit  raconte comment Olive, chat indépendant, refuse de « prendre un humain » comme l’ont fait ses amis la chatte, le chien et la souris, car « l’humain parfait n’existe pas »! Oui, mais voilà qu’une petite fille et sa maman aménagent dans le quartier. Olive,« admirez le travail! », va exercer son charme pour obtenir de la nourriture puis peu à peu il va s’attacher à la fillette et bientôt, malgré ses réticences, il va l’adopter. Il est vrai, qu’avant d’en arriver à cette extrémité, il donne, au passage, une leçon magistrale : « Comment dresser son humain? ».




Olive le chat est un petit délice d’humour. Le changement du point de vue, l’adoption vue par l’animal et non par l’humain, est très réussie! Le texte simple est aéré par des dessins en noir et blanc très sympas, de style BD avec des phylactères, où l’on voit un petit Olive craquant faire ses « gros yeux de minou » et montrer son « petit bidon » irrésistible. L’histoire pleine de tendresse aborde d’une manière détournée et originale, puisque c’est le chat qui parle, le thème de la responsabilité qu’entraîne une adoption, ce qu’il faut faire pour rendre son chat heureux (ou son humain) et pour que le bonheur soit partagé. Un très joli livre à conseiller à tous les petits amoureux des chats mais pas seulement!

Personne ne peut résister au "petit bidon" d' Olive...

... ni à ses yeux de "gros minou"


Les humains sont bizarres; parfois on leur offre des cadeaux et ils ne sont pas contents!

Le livre s’adresse à des enfants de 6-9 ans mais à mon avis, il est peut-être un peu trop facile à la lecture pour les 9 ans, par contre il me semble qu'il est idéal pour un enfant en apprentissage de lecture à 6 ans et je pense qu'il peut être lu aussi aux plus petits à partir de 4 ans. Je vous en dirai plus quand je l'aurai lu à Léonie (5ans).